A Silent Voice, Tome 1 de Yoshitoki Oima – Un manga loin d’être léger !

Editions Ki-oon (Shônen) – Année 2015
192 pages

Des années… cela fait des années que je n’avais pas lu ou l’envie de lire un manga. Cependant, depuis quelque temps j’ai eu l’occasion de croiser à plusieurs reprises « A Silent Voice » qui m’a totalement intrigué grâce aux thèmes abordés. Le handicap, le harcèlement scolaire, l’exclusion sont des sujets qui doivent être au coeur de nos préoccupations. Je n’ai pas pu résister bien longtemps avant de commencer ce manga.

Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule. Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible. Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes… jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école. À cet instant, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable…

« A Silent Voice » est une série de manga terminée en 7 tomes. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai enfin décidé à la commencer. Je sais déjà que je ne m’attaque pas à une série de 30 volumes encore en cours parce qu’il n’y a rien de plus frustrant et surtout de plus onéreux. Je n’ai pas une grande expérience en tant que lectrice de manga, mais je peux vous donner mon avis de novice.

Shoko est une jeune fille de 10 ans qui vit avec sa surdité depuis la naissance. Transféré dans une nouvelle école, Shoko va essayer de s’intégrer. Malheureusement, les nouveaux camarades de Shoko ne se montrent pas plus respectueux de son handicap que les autres gamins qu’elle a déjà croisé. À la tête des violences psychologiques et physiques, il y a Shoya, un petit imbécile à qui l’on n’apprend pas les limites.

Dès les premières pages et surtout dès les premières images, j’ai été immergé dans le monde de Shoko et Shoya. Je pensais sûrement naïvement que les émotions ne pouvaient pas être aussi bien véhiculées par un graphisme que par un texte construit pour faire ressentir les émotions des personnages. Très vite, je me suis rendu compte de mon erreur.
Shoko et Shoya ont réussi à m’émouvoir chacun leur tour d’une façon bien différente.

Mon coeur a été brisé à deux reprises. Shoko est en détresse dans sa nouvelle école, un lieu où elle devrait se sentir en sécurité,  où le personnel encadrant doit permettre le dialogue entre les élèves. Et si je peux en vouloir à Shoya pour le traitement qu’il a fait subir à Shoko, j’arrive également à lui trouver des circonstances atténuantes car à aucun moment les adultes ne reprennent Shoya réellement. Il est légèrement réprimandé, mais personne n’instaure de dialogue pour lui expliquer ce qu’il ne comprend pas. Et Shoya va apprendre de la pire des façons les fautes imputables à son comportement.

Yoshitoki Oima, au travers d’un graphisme tout en douceur, parle de sujets importants dont le harcèlement qui me tient particulièrement à coeur pour l’avoir subit dans mon environnement de travail. Le harcèlement fait beaucoup de mal insidieusement et profondément.

« A Silent Voice » est un manga à lire et à faire lire à tout âge. Je vais me jeter sans attendre sur le tome 2 en espérant que mes émotions fassent le grand 8 comme dans ce tome.

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9 réflexions sur “A Silent Voice, Tome 1 de Yoshitoki Oima – Un manga loin d’être léger !

  1. Ça me rappelle énormément de souvenir. Bien que je les aie lus, il y a très longtemps. Lorsque j’ai créé mon blog, je voulais qu’il soit le premier manga que je chronique tant il m’avait marqué. J’espère que tu apprécieras la suite 😊

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  2. J’aimerais tellement commencer cette saga manga ! J’ai moi-même vécu de l’harcèlement scolaire vers mes 14-15 ans et lire des livres sur ce sujet m’interpelle toujours énormément ! Je pense que si cela continue, je vais finir par me l’acheter ^^

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