Emma, Tome 1 et 2 de Kaoru Mori – L’univers d’Austen en manga

Editions Ki-oon (Latitudes) – Année 2012
Pages 381

A part la saga « Nana », je lis rarement des mangas. Je suis très souvent frustrée car ma lecture est beaucoup trop rapide. Ici, j’ai été convaincu par le grand format double.
Ensuite ce qui a finit par me convaincre est l’histoire qui se déroule à l’époque victorienne . Je retrouve ainsi un peu de l’univers de Jane Austen que j’aime tant.

En Angleterre à l’époque victorienne, Emma est femme de chambre pour une préceptrice à la retraite. Douce, calme et réservée, la domestique cache un passé douloureux. Lorsque le riche William Jones rend visite à son ancienne gouvernante, il remarque la jeune fille et, petit à petit, des liens profonds se tissent entre eux.

Il m’a fallu seulement quelques pages, quelques planches et quelques dessins pour tomber sous le charme de ce manga.

On fait la rencontre d’Emma, une femme de chambre, qui travaille pour une ancienne gouvernante. Cette dernière a d’ailleurs vraiment le caractère d’une vieille anglaise au caractère pince sans rire. On apprend au fur et à mesure des pages, l’enfance difficile qu’a eu Emma et je me suis d’autant plus attachée à son personnage pour cela.
A l’inverse, je suis restée détachée du personnage masculin, William qui est le fils d’un riche commerçant qui a réussi à intégrer les hautes sphères de l’aristocratie anglaise. J’attends d’ailleurs beaucoup de son personnage dans le prochain double tome. Je veux qu’il réagisse, qu’il fracasse les murs qui les séparent.
J’ai eu un petit coup de coeur pour Hakim, l’ami indien de William qui lui aussi tombe sous le charme d’Emma. Il a des idées très évoluées pour l’époque et ne comprend pas vraiment que la famille de William soit aussi obtus. Et pour être obtus et butés, ils le sont. La palme revient tout de même à la petite soeur de William, Vivi – il me semble – qui est une véritable peste que je vais adorer détester!

Ce manga réunit pour l’instant tout ce que j’aime. Une jolie histoire d’amour qui se profile à l’horizon menée avec autant de finesse que Jane Austen. Mais également la problématique des classes sociales qui rythme la société anglaise du XIXème siècle et que l’on peut encore retrouver aujourd’hui.

Intriguée par ce mangaka, je vais chercher à me procurer très vite ses autres oeuvres.