Sept ans de désir de Sylvia Day – L’érotisme à la régence, ça marche!

Editions J'ai Lu - Année 2013 380 pages
Editions J’ai Lu – Année 2013
380 pages

Je connais Sylvia Day pour sa trilogie « Crossfire ». Cependant, à l’époque de sa sortie, je ne souhaitais pas la lire et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, je ne voulais pas commencer une nouvelle saga – j’en ai déjà tellement en cours. Enfin, c’était une énième saga érotique et j’en faisais une overdose.
Il n’y a pas un dicton pour cela : « Trop de sexe, tue le sexe! » XD

Mais curieuse comme je suis, je tenais à découvrir cette auteure. Ainsi un one-shot était la solution parfaite.
En plus, cerise sur le gâteau, c’est une romance historique. Un genre qui pouvait me faire passer la pilule plus facilement s’il y avait eu trop de scène de sexe!

Un soir qu’elle se promène dans le parc, Jessica Sheffield surprend les ébats d’Alistair Caulfield et de lady Trent. Embusquée dans la pénombre, elle observe la scène avec un mélange d’embarras et de fascination. Alistair l’aperçoit. Ils échangent un long regard. Entre ces deux mal-aimés, le désir est immédiat.
Sept ans s’écouleront avant qu’ils puissent l’assouvir.

L’auteure commence très fort par une scène percutante où Jessica surprend, bien malgré elle, le séducteur Alistair en plein ébat amoureux. Ce dernier l’aperçoit et lui commande de rester. Jessica pétrifiée mais hypnotisée par ce qu’elle n’aurait jamais dû voir éprouve un désir immédiat pour cet homme. Seulement, c’est la veille de son mariage et lorsqu’en rentrant, elle tombe sur son futur mari, elle lui demande d’éteindre le feu qui la consume.

N’ayant pas lu le résumé avant de lire le livre, j’imaginais déjà que Jessica et son futur époux allaient apprendre à se connaitre étant donné qu’ils étaient victimes d’un mariage arrangé. C’est un thème récurrent dans la romance historique. Mais j’avais bien tort! Jessica se retrouve veuve et son chemin recroise celui d’Alistair. Et le désir autrefois éprouvé si ardemment n’est pas éteint sept années plus tard.

J’ai passé un excellent moment à lire cette romance historique qui est tout en sensualité. Il y a certes quelques scènes de sexe mais je n’ai pas eu d’overdose. Le langage est assez cru à certains moments mais rien de trop excessif.
L’histoire reste malgré tout très prévisible et tourne légèrement en rond une fois que les deux héros succombent au désir.

Sylvia Day a créé des personnages principaux et secondaires au caractère fort et rempli de fêlures, les rendant fascinant.

Jessica est apparemment une femme très belle, bien élevée selon les principes de la bonne société. Cependant, elle est marquée par les maltraitances qu’elle a subi dans son enfance. C’est un personnage qui m’a ému car elle n’est parfaite qu’en surface. Elle fait preuve d’un grand courage en entreprenant un voyage risqué et surtout elle veut exister par elle-même sans l’aide d’un homme.

Quant à Alistair, je suis restée longtemps hermétique à ses charmes. C’est un Don Juan de pacotille qui se cherche toutes les excuses pour justifier sa conduite. Mais le couple qu’il forme avec Jess est des plus mignon! Et il a fini par me convaincre.

Toutefois, l’auteure ne s’est pas limitée à ces deux personnages. Je suis tombée sous le charme d’Hester qui subit un mariage très difficile. Au contraire de sa sœur qui a été sauvé des maltraitances par son mariage, Hester continue à être battue. Sa fragilité émotionnelle, le fait qu’elle pense mériter les mauvais traitements la rendent très attachante et je n’ai pas pu fermer mon cœur à sa souffrance. J’ai apprécié suivre en alternance ses mésaventures et sa relation naissante avec Mickael.

Cette alternance entre les aventures d’Alistaire/Jess et Hester/Mickael rythme agréablement le récit. Le principal thème développé par Sylvia Day est la maltraitance des femmes. Seulement, à l’époque de la Régence, les femmes n’avaient aucun droit, dépendaient de leur mari et étaient considérées comme leur propriété. D’ailleurs, on voit très bien l’impuissance de Mickael face aux supplices qu’endurent Hester. En cela, j’ai trouvé la fin trop rapide car j’aurais aimé savoir comment Hester allait s’en sortir psychologiquement.

Le style de Sylvia Day, au travers de cette romance pleine de passion et de désir, m’a convaincu. En conséquence, la trilogie « Crossfire » va atterrir dans ma PAL.

Notes Un bon moment de lecture


Une réflexion sur “Sept ans de désir de Sylvia Day – L’érotisme à la régence, ça marche!

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