
288 pages
Il y a deux ou trois ans déjà que j’ai reçu comme cadeau d’anniversaire « Le soleil des Scorta » de Laurent Gaudé. L’amie qui me l’a offert m’en a dit que du bien, mais vous me connaissez peut être suffisamment pour savoir qu’il est toujours de reste dans ma pile à lire. Lorsque je cherche une nouvelle lecture, je le vois bien en évidence sur mes étagères, mais je l’ignore en pensant que ce n’est pas le bon moment.
La rentrée littéraire 2016 m’offre l’occasion de découvrir Laurent Gaudé dans son nouveau roman publié aux éditions Actes Sud.
Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d’élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d’une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste… Un roman inquiet et mélancolique qui constate l’inanité de toute conquête et proclame que seules l’humanité et la beauté valent la peine qu’on meure pour elles.
Mariam est une archéologue irakienne dont le travail consiste à sauver les oeuvres qui peuvent l’être dans les pays du Moyen-Orient déchirés par la guerre. Assem est un agent des services secrets français spécialisé dans les missions au Moyen-Orient. Lors de leur rencontre, l’alchimie est immédiate, mais Mariam et Assem ont deux vies inconciliables. Ils se séparent d’un commun accord et repartent à leur vie respective, pourtant ils seront toujours présents dans les pensées de l’un et de l’autre.
La construction du roman est bien particulière et celle-ci a beaucoup joué dans le ressenti de ma lecture.
Laurent Gaudé a choisi de changer de point de vue, de narrateur à chaque paragraphe au lieu de choisir le découpage classique du chapitre. Or dans la majorité des cas, le paragraphe est assez court et ce changement systématique de narrateur m’a perdu plus d’une fois. Je ne savais plus qui parlait et qui racontait sa défaite.
Il faut dire que les narrateurs sont nombreux : Hannibal et la conquête de Rome, le général Grant et la guerre de Sécession, Hailé Sélassié et la guerre italo-éthiopienne. Mes connaissances historiques en la matière étant plus que limitées, je n’ai pas su faire les liens nécessaires à la bonne compréhension.
Si l’histoire et surtout la construction hachée du roman ne m’ont pas permis de m’immerger totalement dans le récit, j’ai toutefois remarqué la plume très travaillée de Laurent Gaudé qui a rendu ma lecture beaucoup moins pénible. Je lirai certainement « Le soleil des Scorta » dans un avenir proche en espérant y retrouver la même poésie sans la construction hachurée.
Je n’ai pas tellement envie de le découvrir, du coup. Le fait que la lecture se révèle hâchée ne me tente que moyennement
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Je pense que pour découvrir Laurent Gaudé, il y a d’autres romans bien meilleurs!
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J’avais été traumatisée en 3e par Laurent Gaudé parce que j’avais une rédaction et je devais écrire la fin du Soleil des Scorta justement. Je me souviens avoir eu un 12, ma pire note jamais obtenue en rédac, et j’avais été dégoutée haha. Du coup, je ne me suis jamais lancée dans Laurent Gaudé, et je ne pense donc pas cmmencer par cette lecture bien qu’elle ait l’air intéressante, mais voilà, je pense que je serais bien trop perdue comme je n’ai pas les connaissances historiques.
En tout cas merci de m’avoir permis de m’intéresser un peu plus à cet auteur/ ^^
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Comme quoi Laurent Gaudé peut nous traumatiser à toute âge XD
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Haha c’est ça ! x)
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