Les Lumières d’Assam de Janet Macleod Trotter – Comme un goût de saga de l’été !

Editions Pocket - Année 2016 528 pages
Editions Pocket – Année 2016
528 pages

C’est début juillet que j’ai craqué sur ce poche. La couverture m’a tout de suite attiré l’œil. Je suis programmée depuis ma plus tendre enfance pour réagir aux couleurs roses, mon côté princesse qui refait surface. Je raffole de cette couleur, je n’y peux rien.
Une fois, le roman en main le résumé a fini de me convaincre qu’il fallait que je reparte avec lui. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir une pile à lire qui déborde. Mais quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu.

A la mort de son père, Clarrie n’a d’autre choix que d’abandonner l’Inde et la plantation de thé familiale. Hors de question d’accepter l’aide du séduisant Wesley Robson, héritier de la famille rivale ! Clarrie emmène sa jeune soeur Olivia en Angleterre, où elles sont recueillies par des cousins qui font d’elles de vraies esclaves domestiques. Mais Clarrie n’a rien oublié du passé, bien décidée à retrouver liberté et dignité. Elle ignore que Wesley s’est lui aussi installé tout près…

L’histoire de Clarrie et Olivia  Belhaven m’a fortement fait penser aux sagas romanesques télévisuelles qu’on retrouvait chaque été sur les grandes chaînes. Avez-vous vous aussi connu Terre Indigo, Tramontane ou Château des oliviers ? Ces sagas qui mêlaient grande héroïne, romance et rebondissements.

Transportées dans une plantation de thé en plein cœur des montagnes de l’Inde, les sœurs Belhaven vivent dans le luxe. À la suite de la mort de leur mère, Jock le père, sombre dans l’alcoolisme. Tout ce qu’elles ont toujours connu est sur le point de disparaître, englouti par les dettes. Non loin de là, l’exploitation des Robson prospère. Mais les Robson et les Belhaven sont ennemis alors quand Wesley Robson propose de racheter la plantation, les vieilles rancoeurs font surface. Jock sombre toujours plus jusqu’à en mourir. Clarrie et Olivia vont devoir abandonner l’Inde pour rejoindre un proche parent en Angleterre.

Être une femme au début du XXe siècle n’a rien de simple surtout lorsque vous avez été habituée toute votre vie à un certain confort. Clarrie est une femme entêtée, courageuse et travailleuse qui va avoir à cœur de supporter les aléas de la vie et en sortir la tête haute. Son moteur est son amour inconditionnel pour sa sœur Olivia, une jeune fille chétive, capricieuse et orgueilleuse qui n’aura aucune reconnaissance envers sa sœur.

Rien qu’avec cette dernière phrase, vous pouvez déjà en déduire que j’ai détesté le personnage d’Olivia. Elle compte toujours sur sa soeur pour s’en sortir et survivre. Et lorsque son aide n’est plus nécessaire, elle raye très facilement Clarrie de sa vie la laissant seule à supporter un mari qu’elle n’aime pas et un beau-fils cruel. Il faut qu’Olivia soit à nouveau en position de faiblesse pour renouer un lien avec sa soeur. Malgré les années passées, Olivia n’a pas changé d’un iota, elle reste une petite fille prétentieuse et jalouse. Clarrie est en difficulté, mais à aucun moment Olivia ne prêtera attention à ses problèmes.

Depuis qu’elle a quitté l’Inde, la vie n’a pas été facile pour Olivia. J’ai admiré son personnage qui traverse les épreuves la tête haute avec l’espoir qu’un jour elle trouve le vrai amour. Cet amour est incarné par Wesley Robson, famille ennemie des Belhaven depuis de nombreuses années. La haine aveugle Olivia qui n’arrive pas à reconnaître les qualités de Wesley. Doit-elle être fidèle à la mémoire de son père ou vivre sa vie comme elle l’entend?

Janet MacLeod Trotter a une plume très agréable qui a réussi à me faire voyager dans les plantations de thé de l’Inde britannique où l’ascension sociale y est plus facile, dans les bas fonds de Londres où les soeurs Belhaven seront traitées comme des esclaves par des gens peu scrupuleux qui n’arrivent pas à s’habituer à l’industrialisation du pays, ou encore dans les cuisines d’une maison bourgeoise.

J’ai connu avec ce roman un maelström d’émotions. Il est rare que je pleure durant une lecture et même si je n’ai pas pleuré à chaudes larmes, mon coeur et ma gorge se sont contractés sous le chagrin.
Si vous avez l’occasion de croiser ce roman en librairie et que vous aimez les grands destins de femmes, laissez-vous tenter!

Notes Coup de coeur


14 réflexions sur “Les Lumières d’Assam de Janet Macleod Trotter – Comme un goût de saga de l’été !

  1. J’ai adoré ce roman aussi. C’est une histoire magnifique. Par contre, je crois que tu as confondu Clarrie et Olivia dans le paragraphe sur Wesley.

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  2. C’est qu’il a l’air plutôt sympa ce livre! Il me ferait presque envie (le « presque », c’est parce que j’ai déjà une pile à lire énorme et que ce ne serait pas raisonnable… En même temps suis-je raisonnable? 😀 )

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  3. Oh, tu me donnes envie ! J’ai hésité avant de craquer… ! ^^ Moi aussi cette couverture m’a interpellé puis je suis allée lire le résumé qui m’a bien plu aussi mais…j’hésitais quand même ! Finalement, je l’ai acheté il y’a peu et je pense le lire bientôt. 🙂 Merci pour cette jolie chronique.

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