The Ones de Daniel Sweren-Becker – Quand l’eugénisme est rattrapé par l’éthique !

Collection New Way (Hugo Roman) - Année 2016 336 pages
Collection New Way (Hugo Roman) – Année 2016
336 pages

Cet été, j’ai commencé à voir fleurir sur les réseaux sociaux des photos annonçant le lancement d’une bombe « livresque »je préfère le préciser – chez Hugo Roman dans leur collection New Way. Et dès le début du mois, des avis ultras positifs ont commencé à être publié.
Avant de voir les photos sur internet, je n’avais jamais entendu parler de The Ones de Daniel Sweren-Becker, il faut dire que mes yeux traînent plus souvent du côté des sorties américaines en romance. Ce lancement médiatique a été très bien mené par la maison d’édition qui n’a fait qu’ouvrir un plus mon appétit pour ce roman.
Je remercie chaleureusement les éditions Hugo Roman pour l’envoi de ce service presse.

Cody a toujours été fière d’appartenir aux Ones. Son petit ami, James, et elle font partie du 1% de chanceux sélectionnés à la naissance par le gouvernement pour être modifiés génétiquement. Aujourd’hui, les Ones excellent en tout : ils sont beaux, talentueux, intelligents, sportifs… Mais pour certains, c’est une injustice. Et le mouvement Equality profite allégrement de la jalousie et de la peur montante au sein de la société, pour gagner des voix et imposer son parti. Le gouvernement américain montre alors sa face la plus sombre et les Ones deviennent illégaux. Alors que la frontière entre bien et mal se brouille, Cody rejoint un groupe de radicaux qui ont bien l’intention de préparer la révolte. Et James commence à se demander jusqu’où elle pourrait se battre….

Depuis quelque temps, les dystopies et moi nous ne sommes pas super copines. On a tellement été inondé sous un flot continu de plus ou moins bonnes histoires que j’ai dû en faire une overdose. La dystopie est un genre que je lis maintenant avec parcimonie pour mieux l’apprécier.

Cody et James font partie des Ones, ce 1% de la population qui a eu la chance ou la malchance d’être modifié génétiquement dans le cadre d’une expérience menée par le gouvernement. Supérieurs génétiquement, les Ones n’éprouvent pas les mêmes difficultés que le commun des mortelles pour atteindre l’excellence dans certains domaines. La différence dans notre société n’est pas forcément un atout lorsqu’elle provoque la jalousie. Progressivement, le gouvernement va voter des lois discriminantes à l’encontre des Ones pour soit-disant rétablir l’égalité au sein de la population.

Cody est une jeune femme fière d’appartenir à la communauté des The Ones. Toute sa personnalité est construite sur cette fierté. Elle pense qu’elle doit sa beauté, son intelligence, en bref sa perfection aux modifications génétiques qu’ils l’ont rendue meilleure. Alors quand les Ones sont menacés par la population américaine jalouse de leur réussite, elle va se battre, allant parfois jusqu’à l’extrême, pour défendre sa minorité. C’est une personnalité entière qui ne fait pas de concession. Cody est lucide. Elle n’a aucune confiance en la bonté humaine. L’homme est par définition que convoitise et jalousie.

A l’inverse, James est un jeune homme plus confiant dans l’espèce humaine. Après tout, le gouvernement a créé les Ones, il ne peut pas se retourner contre eux et détruire sa propre création. C’est un pacifiste qui croit dans le bon sens. Pour lui, la leçon sera rude.

Daniel Sweden-Becker aborde dans cette dystopie à destination de la jeunesse des sujets délicats comme l’eugénisme, la discrimination, l’éthique et le terrorisme. Peut-on supprimer les droits d’une partie de la population? Les marquer? Les parquer?
L’état de droit est un sujet d’actualité. Que peut-on faire au nom de l’état de droit? On peut interpréter les lois et leur donner le sens que l’on souhaite. Car au nom de l’Egalité, les Ones vont être discriminés. Dans le roman, la Cour Suprême justifie sa décision grâce à un fondement constitutionnel.
L’auteur, pour autant, ne se prononce pas quant à savoir qui à tort et qui à raison. C’est au lecteur de se faire sa propre opinion.

The Ones est ce qu’on appelle un page turner. Il est impossible de s’ennuyer durant le récit, l’action y est omniprésente. Les personnages principaux et secondaires sont bien construits. Mais c’est autant eux qui m’ont séduite que les problématiques que soulève l’auteur.
Si vous commencez The Ones, il vous sera impossible de mettre de côté le roman avant la fin.

Il m’a fallu arriver à la fin du livre et ce cliffhanger qui m’a laissé complètement pantoise pour comprendre que The Ones n’était pas un one-shot. Depuis, je suis sur les nerfs, car je veux à tout prix connaitre la suite. Mais d’après la maison d’édition, elle n’est même pas encore écrite. C’est une véritable torture de nous laisser en plan!

The Ones est une dystopie originale qui sort des sentiers battus par tant d’autres auteurs avant Daniel Sweren-Becker.

Notes Très bonne lecture


12 réflexions sur “The Ones de Daniel Sweren-Becker – Quand l’eugénisme est rattrapé par l’éthique !

    1. Je ne peux que conseiller cette dystopie et en effet, il est sûrement plus sage d’attendre surtout que l’auteur est en cours d’écriture du tome 2. Pour une fois que la publication française n’est pas en retard, on trouverai presque à redire 😂

      Aimé par 1 personne

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