Alice de l’autre côté du miroir – Un second opus bien meilleur que le premier !

Film de James Bobin – Aventure/fantastique – Durée 1 h 53 min – Année 2016

Alice au pays des merveilles est une histoire que j’ai toujours plus au moins détesté. Petite, je ne comprenais rien au film de Disney et je ne voyais pas comment on pouvait aimer l’histoire. En grandissant, ce sentiment ne s’est pas atténué. Lewis Carol est pour moi un auteur qui souffrait de schizophrénie qui a mis par écrit les personnages qui habitaient son esprit.
Quand Tim Burton s’est attaqué à Alice au pays des merveilles, je ne me suis pas ruée en salle pour voir le film, mais je ne pouvais pas passer à côté de cette adaptation. Malheureusement, j’ai été très déçue par cette vision de l’histoire qui je trouve manquait d’originalité. Avec un cerveau comme le sien, je m’attendais à plus d’inventivité dans les décors.

Les nouvelles aventures d’Alice et du Chapelier Fou. Alice replonge au pays des merveilles pour aider ses amis à combattre le Maître du Temps.

Si à l’époque la sortie d’Alice au pays des merveilles ne m’avait fait ni chaud ni froid, j’attendais avec une certaine impatience le film Alice de l’autre côté du miroir, car je ne connaissais pas la suite de l’histoire. C’est l’inconnue qui m’a conduit tout droit dans une salle de cinéma. Je n’attendais pas grand-chose de ce film et pourtant, j’ai été agréablement surprise.

L’inventivité que j’attendais dans le premier film était enfin au rendez-vous. Pourtant, ce n’est pas un film réalisé par Tim Burton, juste produit par ses soins. La vision de James Bobin est bien plus aboutie que celle de Tim Burton. Pour exemple, dans Alice de l’autre côté du miroir, le château de la reine de coeur est superbement génial. Alors que dans le premier film, le château était assez simple : architecture gothique avec un pauvre coeur déformé devant, ici le château est entièrement formé de végétaux. Les serviteurs de la reine de coeur sont des personnages composés de légumes comme un tableau du peintre Arcimboldo.

Alice, après avoir quitté le pays des merveilles, n’a pas voulu suivre le chemin tracé par la société anglaise pour les femmes. Sa devise est d’accomplir une chose impossible avant le petit déjeuner. Pour cela, elle est capitaine d’un navire marchand, chose impensable pour une femme. Lorsqu’elle retourne au pays des merveilles, elle découvre que le Chapelier Fou se laisse petit à petit mourir, car personne ne veut croire que sa famille a survécu au massacre du Jabberwoky. Alice va devoir remonter le temps pour changer le cours de l’histoire.

Helena Bonham Carter est comme toujours très charismatique. Elle joue son personnage à merveille et lorsqu’on apprend un peu plus de son enfance, un sentiment d’empathie se développe et je n’ai pas pu m’empêcher de finalement aimer son personnage.

Anne Hathaway qui joue la Reine Blanche, celle qui doit être pure, est un personnage qui est intéressant. Sa pureté est entachée depuis son enfance par un choix qu’elle a fait et regrette depuis. Son caractère est contrasté ce qui la rend moins horripilante.

J’ai apprécié que le personnage du Chapelier Fou soit moins extravagant. Le jeu de Johnny Depp a très souvent le don de m’agacer alors cela fait du bien de le voir un peu dans la retenue. Malheureusement pour le film, les recettes ne sont pas très bonnes à cause du scandale autour de l’acteur. C’est vraiment dommage, car les questions soulevées par ce film sont plus profondes, plus philosophiques que dans le premier film. Alice a grandi et ses attentes également. Le Temps va d’ailleurs lui apprendre une très bonne leçon.

J’aurais aimé voir ce film en VO pour profiter une dernière fois de la voix si spéciale de Alan Rickman. Cette suite moins sombre et plus aventureuse a su me séduire de bout en bout.